L'utilisation de la poudre à canon comme charge pour les fusils et les canons a incité les inventeurs à se demander si cette substance pouvait être utilisée pour détruire les fortifications. L'introduction de tels dispositifs a été initialement entravée par l'absence d'un dispositif de détonation à distance. Une issue a été trouvée avec l'invention du cordon fusible.
Comment est apparu le cordon fusible ?
Initialement, des méthodes primitives étaient utilisées pour faire exploser à distance des explosifs, par exemple, des chenilles de poudre étaient déposées sur la charge. Mais cette méthode n'était pas efficace, car elle dépendait en grande partie des conditions extérieures. Et il était presque impossible de calculer le temps qu'il a fallu pour exploser, car la poudre ouverte brûlait à une vitesse variable.
Ce problème a été résolu par le tanneur anglais William Bickford, un homme qui n'avait rien à voir avec les affaires militaires. Dans les endroits où il vivait et faisait le commerce du cuir, il y avait des mines de minerai en abondance. Bickford a dû écouter plus d'une fois les plaintes des mineurs concernant les mèches peu fiables utilisées dans les mines pour saper la roche. Les accidents causés par l'utilisation abusive d'explosifs étaient courants dans l'exploitation minière.
Un jour, Bickford rendait visite à un ami qui fabriquait de la corde. Le tanneur a attiré l'attention sur le fait que les cordes solides sont composées de nombreuses fibres individuelles entrelacées les unes aux autres. Et puis l'idée lui est venue: pour créer une mèche sûre et fiable pour le dynamitage, il est nécessaire de verser de la poudre à canon dans une tresse creuse de cordes.
Bickford se mit au travail. À la suite de nombreuses expériences, un cordon à double tresse a été créé. Les couches ont été enroulées dans des directions différentes. Pour protéger le contenu du cordon de l'humidité, l'inventeur a utilisé un vernis et une résine spéciale. Bickford a remplacé la poudre à canon traditionnelle par une autre qui avait une durée de combustion plus longue. C'est ainsi qu'est apparu le premier cordon de type fusible, qui a trouvé une application non seulement dans l'industrie minière, mais aussi dans l'armée.
Seconde vie du cordon fusible
Par la suite, le cordon fusible a été amélioré plus d'une fois. Au lieu d'allumer le bout du cordon avec des allumettes, ils ont commencé à utiliser des allumeurs spéciaux sûrs. Pour allumer la mèche, il suffisait maintenant de tirer sur la longe ou de tirer sur la goupille. De cette façon, il était possible d'enflammer le cordon par temps de pluie et par vent fort. Mais sous l'eau des mèches, la corde ne pouvait pas encore brûler, hélas !
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les ingénieurs militaires ont également résolu ce problème, tout en atteignant un taux de combustion plus stable. Désormais, les travaux de dynamitage pouvaient être effectués sous l'eau, sans craindre qu'au moment le plus crucial le fusible ne s'éteigne. Sceller le cordon était un geste fort, bien que pour ce faire, les inventeurs aient dû abandonner l'utilisation de la poudre noire et essayer de nombreux modèles de tresse.
Dans les affaires militaires modernes et dans le dynamitage industriel des bickfords, le cordon, appelé conducteur de feu, est relativement rarement utilisé. Il est utilisé dans les cas où la méthode de cuisson électrique la plus parfaite ne convient pas. Il est désormais possible de voir le fusible traditionnel à l'œuvre le plus souvent dans les films historiques.